Bouche écarlate dans la brume saumâtre du crépuscule
Fente béante, vertige d’étreintes, de laiteux tentacules
Yeux bleus dans l’air bleuté,
fissures minuscules
Ombragés par des cils fauves,
des arcs ardents de félin
Qui embrasent mes cuisses creuses, mon sein opalin.
Bouche grenat, carnassière,
somptueuse, au baiser salin,
Nos membres voltigent
dans la danse éternelle du courant
De la mer phocéenne… Nos cheveux se mêlent au vent mourant
Apaisées, nous nous effondrons abreuvées au calice de l’extase
Je confonds, je me noie dans l’abyme de tes yeux, l’eau turquoise
Romina Luzi