La photo est un médium un peu particulier. Elle facilite la multiplicité, tant la multiplicité de la copie d'une image, que celle du nombre d'images différentes produites. La notion de série est vraiment une chose qui va bien à la photo. Photography is quite a special medium. It eases the number ; either the number of copies of an image or the number of different images. The series concept is something that fits well with photography.
Les nus que je fais sont issus de cette logique. Il n'est jamais question pour moi de produire une image unique. Au contraire. Ces images ne devraient jamais être disponibles autrement que par petit groupe.

My nudes realy my point. It is never my purpose to produce a unique picture. It's exactly the opposite. These pictures should only be avaliable by small numbers.

Au contraire mes photos dites de paysage (à défaut de leur avoir trouvé une appellation correcte) sont des photos uniques. Même si des séries apparaissent par récurrence des thèmes (mais ce genre de série transversale existe aussi dans les nus). Certains perçoivent leur environnement de différentes façons, plus ou moins intellectuelles. Certains voient des systèmes, des tensions, des relations, des organisations... Je le reçois plus comme un choc visuel. Un grand plaisir. Renouvelé. J'aime voir, j'aime regarder, même et surtout les lieux que je connais, où je passe tous les jours. La photo c'est la prétention de montrer ça. La conjonction aussi de deux visions. La vision de l'appareil et la mienne qui se sont rejoint. Je photographie ce que je vois ET je vois ce que je photographie.

My (so called) landscape photography is the opposite. They are unique pictures. Even when some series arise due to common themes. (This kind of transversal series exists in the nudes too). Some see their environment in different ways, more or less intellectually. Some see systems, some see tenses, relations, organizations... I recieve the world more like a visual shock. A big pleasure. Renewed. I love to see. Above all, I love to look at the placea I know, where I go every day. My photography pretends to show all that. The meeting of two vision. My vision and the camera have met. I photograph what I see, AND I see what I photograph.

FiLH 10-1998 FiLH 10-1998